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Le mot du Président
" Dites-moi Cézanne, lorsque les foules se
précipitent à Aix en Provence pour célébrer le centenaire de votre
dernier caprice, vous pourriez vous dispenser d'envoyer l'autre
"célébrité" de la Provence! Oui, Mistral! Frédéric
Mistral, vous vous souvenez de lui? Plutôt froid comme individu, non?
Allez, ne faites pas l'innocent, vous savez de qui je parle, vous avez
fait des études de droit (presque) ensemble et pour les mêmes raisons:
ne pas déplaire à vos pères! Alors, toujours pas? Marie, Hortense et
Paul, votre fils ont même habité rue Frédéric Mistral. D'accord, à
l'époque la rue ne s'appelait pas comme ça.
Ah! Enfin. Vous voyez quand vous voulez! Bon, il vous
sera beaucoup pardonné pour avoir consacré votre vie à mettre en
valeur cette belle Provence. Oui, je sais, il n'y a pas que vous. Mais
vous, vous avez fait le bon choix : vous avez préféré le pinceau à
la plume. Vous dites? Mireille? Calendal? Oui, bon et alors? J'ai le
droit de leur préférer vos "Montagnes Sainte Victoire"
ou "Le pont des trois Sautets" ou même encore "La
campagne de Bellevue". D'accord, la lavande jaune, ça
décoiffe. Mais le précurseur de l'art moderne peut bien s'autoriser
quelques fantaisies. Non, voyez-vous, ce que je regrette c'est que vos
plus belles toiles soient ailleurs, chez ces Américains et chez ces
Anglais...Oui, je sais, nous avons bien "La Joconde"
et les Italiens n'en font pas un plat"
Cet entretien imaginaire
et tendancieux avec le Maître aurait pu avoir lieu. Gageons qu'il a eu
lieu un jour, une nuit, en rêve...
Mais nous, nous n'étions
pas venus QUE pour le grand Cézanne. Et ils le savaient bien nos hôtes
qu'on appâterait pas les Anciens de la 24ème avec des croûtes. Alors
ils nous ont concocté une petite gastronomie de derrière les fagots
qui me laisse aujourd'hui encore - Ah, toi aussi? - quelques saveurs au
fond du palais. Ne parlons pas des coteaux d'Aix, de l'huile d'olive ou
des calissons : on va se faire du mal.
Alors Catherine,
Jean-Louis, nous savons que vous avez des prédispositions naturelles
dans ce domaine; il n'empêche que nous vous adressons un grand merci
pour toutes ces farandoles de plaisirs.
Allez, Jean-Louis, c'est
fini, tu peux dé stresser...
En attendant d'avoir le
plaisir de vous revoir, je souhaite à tous de bonnes fêtes de fin
d'année et une excellente année 2007.
Jean-Claude Carpentier
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